Braconnage en Afrique: la faune assassinée!
Pillage systématique de la faune La faune n'échappe pas à la loi du pillage à laquelle la forêt est soumise. Détour dans le champ d'expérimentation du braconnage.
Les forêts et savanes de notre pays abritent une multitude d'espèces animales.Sa position geographique, sa richesse biologique et son climat semblent justifier l'abondance et la variété de notre faune. En l'état actuel des connaissances sur le potentiel biologique, notre pays compte: 280 espèces de mammifères,183 espèces de reptiles sur les 275 qui existent en Afrique,850 espèces d'oiseaux dont 700 nicheurs,1500 espèces de papillons, 542 espèces de poissons dont 96 endémiques.Le pays se classe au second rang des pays africains au plan de la diversité des primates arboricoles. La faune participe pour une large part à la nutrition des populations rurales.Traditionnellement, les villageois chassaient au moyens des arcs flèches, des pièges etc...pour subvenir à leurs besoins culturels et alimentaires en en protéines.Ces prélèvements étaient loin de rompre l'équifigre naturel.
Au plan scientifique,la faune contribue de façon essentielle au maintien de la chaîne vivante constituée par les animaux et les hommes. En effet, la faune assure la composition de la flore.
De nombreuses espèces fauniques assurent le dissémination et la fructification de certaines espèces végétales et d'autres espèces ne peuvent germer qu'après avoir transité dans l'estomac de certains animaux (Parasoliers et Calao, Eléphants et Moabi).
La sauvegarde du fond génétique animal est indispensable pour l'amélioration des variétés domestiques.En général, la faune sauvage dans son habitat constitue un véritable laboratoire pour les expériences des biologistes, écologistes et autres chercheurs.
CONNIVENCES
Pourtant le patrimoine faunique national est en voie d'extermination. Le Cameroun est devenu le théâtre d'une intense activité d'exploitation abusive et frauduleuse des ressources de la faune.Les africains s'adonnent à l'extermination de la faune sauvage.
Les armes utilisées sont de plus en plus sophistiquées,certains braconniers emploient même des produits chimiques pour augmenter leur butin.
Dans tous les cas,les rendements sont importants.
Les produits récoltés sont écoulés par tonnes à l'intérieur et l'extérieur du pays.
Ce braconnage qui prend des proportions inquiétantes s'étend jusque dans les parcs et les réserves de faune. Selon des enquêtes effectuées dans la Réserve du Dja par les agents forestiers, il a été répertorié près de 200 campements, dont plus de 90% sont des campements de chasse. Le phénomène généralisé est l'oeuvre de toutes les couches sociales. Une situation qui devient préoccupante quand on sait que le braconnage est aussi l'ceuvre de ceux là qui sont chargé de la protection des animaux par l'application effective et rigoureuse de la réglementation en matière de chasse.
Ainsi le commerce international sur la faune s'intensifie chaque jour. Il entraine la surexploitation des animaux sauvages à des fins lucratives. Les sommes mises en jeu se chiffrent en milliards de FCFA.
A plus ou moins brève échéance,si rien n'est entreprit pour contenir notre double appétit de chair et d'argent,la disparition ou la raréfaction de certaines espèces animales est assurée.
Luidor Njepang
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