dimanche 30 octobre 2011

Aye-aye

L'Aye-Aye (Daubentonia madagascariensis) est une espèce de primates qui vit à Madagascar. C'est la seule espèce du genre Daubentonia, lui-même seul membre de la famille des daubentonidés. Elle est considérée comme vulnérable à l'extinction selon l'UICN.

Description

 v · d · m  Formule dentaire
mâchoire supérieure
3 1 0 1 1 0 1 3
3 0 0 1 1 0 0 3
mâchoire inférieure
Total : 18
L'aye-aye est le seul
primate à avoir 18 dents
L'aye-aye est un lémurien très particulier qui a des caractères dérivés nombreux et assez singuliers. Ses incisives rappellent celles des rongeurs, ses oreilles celles des chauve-souris et sa queue celle des écureuils. Enfin, il possède une adaptation particulière, le troisième doigt de la main extrêmement allongé. Il a un mode de vie arboricole, ce qui le fait occuper une niche écologique voisine de celles des pics ou des écureuils sur les autres continents comme l'Europe.
Il mesure de 75 à 90 cm de long - dont 44 à 53 pour la queue - et pèse de 2 à 3 kg. Les deux sexes sont apparemment inindentifiables.
Il est insectivore et frugivore. Il déloge des larves d'insectes xylophages qu'il détecte en tapotant les troncs avec son doigt spécialisé, auxquelles il accède en élargissant les orifices et en déchiquetant les couches supérieures avec ses incisives, et qu'il déniche finalement avec son grand doigt muni d'une griffe. De la même façon, il est capable d'extraire le cœur tendre des noix de rami. À d'autres périodes de l'année, c'est pour extraire le cœur spongieux des gales sur les branches d'Eugenia que son doigt spécialisé lui est utile.
L'aye-aye est un animal en général solitaire et nocturne, discret et difficile à observer.
Illustration de Joseph Wolf montrant le 3e doigt allongé

Sous-espèce

L'aye-aye dans la culture malgache

Daubentonia madagascariensis, appelé communément aye-aye par les populations locales, tient une place très particulière dans le bestiaire malgache. De multiples légendes courent sur cet animal aux mœurs nocturnes. Si le nombre d'individus a chuté au cours des dernières décennies, en revanche le mythe de l'animal maléfique s'est conservé, transmis de génération en génération. On considère ainsi qu'il porte malheur s'il apparaît dans ou aux abords des habitations, et qu'il possède des pouvoirs de sorcellerie grâce à son majeur démesuré, dont se servent les devins.

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